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LA REVUE DE PRESSE DÉmaterialisÉe
edition speciale - octobre 2020

OUIGHOURS

Quand un massacre passe sous silence

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un musulman sur 6 est concerné

380

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concentration en chine
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Un flou médiatique important entoure les Ouïghours en Chine, Libération dénonce un génocide culturel lent et silencieux.
Mais que se passe-t-il vraiment ?

Au nombre de onze millions, les Ouïghours sont présentés par La Croix comme une ethnie turcophone. Ce sont des musulmans sunnites et ils constituent la deuxième minorité musulmane chinoise après celle des Huis. Selon les experts, au moins un million de Ouïghours et membres d'autres minorités musulmanes sont détenus dans des camps au Xinjiang. Ils sont surveillés et exploités par l’état chinois. The Epoch Times rapporte le témoignage de Jennifer Zeng, un dissident chinois qui a réussi à localiser avec Google Earth une quarantaine de camps et de prisons reconnaissables grâce à des murs épais, des tours de garde et des barbelés. Ces camps se situent à 80% dans le sud du Xinjiang et il a fallu un mois de recherche pour les trouver. Malheureusement, les chiffres sont minimisés car certains sites sont dans des bâtiments et les images satellites ne permettent pas de prouver qu'il s'agit bien de camps de détention.

Considérés comme une menace contre la société chinoise, les Ouïghours sont confrontés à des actes d’une cruauté rare : la stérilisation forcée des femmes, la torture, la séparation des couples, les tests de grossesse à répétition, les avortements, les insertions de stérilets… Toutes ces actions sont menées par l’Etat Chinois. Visiblement, le non consentement n’est pas un problème pour l’Etat Chinois. Gulbahar Jalilova, rescapée d’un camp de concentration, a fait part de son témoignage à Raphaël Glucksmann. On connaît à présent les conditions de vie épouvantables des prisonniers : cellule de 20 m² pour 30 femmes avec les pieds enchaînés, fouilles dans les parties intimes, tortures, injections de substances inconnues, lavages de cerveaux…

Vanity Fair, dans un article datant du 1er octobre 2020 nous montre que des personnalités, connues ou anonymes postent sur instagram un carré bleu : un signe de soutien aux ouïghours. Cette action a pour objectif de mettre en avant les persécutions subies par ce peuple pour un seul motif : leur ethnicité.

Selon Le Parisien, Feroza Aziz, une adolescente américaine de 17 ans a vu son compte TikTok bloqué après la publication de sa vidéo dénonçant les « camps de rééducation politique » des Ouïghours. La compagnie mère de TikTok, ayant son siège en Chine, affirme que « l’application ne modère pas les contenus à sensibilité politique » et que son compte a été suspendu en raison d’une autre vidéo. Pourtant, la jeune femme assure le contraire. De plus, le tweet de l'Ambassade de Chine en France coupe aussi tout débat autour de la situation actuelle. De quoi se poser des questions...

Par RUAL Mila, CAVALIER Gabriel, KALAAJI Anas, LARROUDE Line, LEFRANCOIS Jade, RESSOT Léane.